EDITO

« Je vous parle d’un temps….que les moins de 20 ans…ne peuvent pas connaître… ». C’est cette chanson de Charles Aznavour, LA BOHEME, qui trotte dans ma tête quand je pense à mes 6 ans à Paris, quand les commerces de proximité tels que Felix Potin* consignait encore les bouteilles en verre. En ces temps, j’étais fière de ramener à ma mère la petite pièce donnée par l’épicier. 

On pouvait également voir, dans ces petits commerces de proximité, de grands sacs alignés en toile de jute jonchés à même le sol contenant des herbes, des poudres de différentes couleurs, du riz, des pâtes, des oléagineux…Les odeurs se télescopaient. Un vrai voyage aux épices ! On prenait la quantité dont on avait besoin qu’on versait dans des sachets en papier. Le vrac était notre quotidien et non une tendance !    

Dans les années 80, ce n’étaient pas les problématiques environnementales qui menaient ces usages. On ne pouvait pas faire autrement tout simplement. Puis un changement s’est opéré voire accélérer au début des années 90 ! Les hyper-marchés ont remplacé notre cher Felix Potin ! 

En plus des règles sanitaires qui se sont accumulées au fil du temps, tout a été ensuite pensé pour faciliter la vie du consommateur dans une gueguerre marketing en proposant, le premier, une solution innovante pour avoir un avantage concurrentiel. 

Les marques ont fait en sorte d’être des facilitateurs du quotidien dans une société en constante accélération. Les portions individuelles se sont généralisées avec des emballages de plus en plus attractif pour répondre à la course au temps et au besoin de «manger sur le pouce». Les linéaires s’en sont trouvés bouleversés où même aujourd’hui on ne sait plus « où donner de la tête » !    

Cependant, ce trop plein d’emballages a aujourd’hui ses limites. Nos poubelles se remplissent trop vite et notre planète suffoque. Les emballages s’additionnent dans nos poubelles par une accumulation de ceux-ci qui ne sont en grande partie pas recyclés !

Alors comment se dépêtrer de cette situation ? Comment changer nos habitudes ? Marques, industriels, marketeurs, enseignes, consommateurs sont-ils prêts à ce grand virage ? Doit-on avoir une pression des pouvoirs publics pour changer la donne ou bien les initiatives par-ci, par-là permettront de changer de paradigme ?  

Nous devons chacun.e retrousser nos manches et chauffer nos méninges pour être inventif.ve et résilient.e. A nous de jouer ! Ce livre blanc, qui vous est proposé, est un panorama des tendances qui vont se dessiner dans les années à venir mais ce livre reste ouvert !!